Abréviations 153 RIF
L'accès de ce fil est réservé aux membres de l'association et aux utilisateurs invités
Fil ouvert par Borica - Posté le 01/09/2021
Bonjour,
J'ai reçu du SHD de Caen une fiche concernant le pécule dû à mon père au retour de sa captivité. Je désirerais savoir ce que signifient les lettres après 3èC, c'est à dire Bb SFR S.P. 140. Je vous joins la fiche en question. Merci. HBlau
Réponse de jolasjm
- Posté le 01/09/2021
Bonjour
SFR veut dire Secteur Fortifié de Rohrbach, et S.P.140 désigne le numéro de secteur postal de son affectation.
Par contre, pas d'explication pour Bb.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de Borica - Posté le 01/09/2021
Bonjour,
Merci beaucoup
B ça ne peut pas être bataillon ou batterie?
Cordialement,
Hélène
Réponse de jolasjm
- Posté le 01/09/2021
Dernière modification par jolasjm le 01/09/2021.
rebonjour
Non, je ne pense pas. Les batteries sont indépendantes de l'infanterie car elles relèvent de l'artillerie. Aucune raison de mentionner un code de batterie pour quelqu'un qui appartient à un régiment d'infanterie.
Quant au bataillon, il est nommé en numérotation latine (exemple III/153° RIF pour le 3e bataillon du 153°)
Il pourrait y avoir une autre façon d'analyser cette abréviation en la considérant d'une pièce avec 3e C avant, tel que c'est écrit. On aurait donc 3e CBb, ce qui ne m'évoque rien de mieux à ce stade... Désolé. Un RIF est composé de CM (compagnies de mitrailleurs), de CEFV ou CE ou CFV (compagnies d'Engins et Fusiliers Voltigeurs), de 3 CHR (compagnies hors-rang, à savoir les administratifs d'un bataillon), d'une CdC (compagnie de Commandement), d'une ou plusieurs CEO ou CEC (compagnies d'équipages d'ouvrages ou d'équipages de casemates).
On ne peut cependant pas exclure une simple erreur de transcription, une CEC se transformant en CBb... Il se trouve que le 153° RIF comportait la 3e CEC du secteur fortifié. C'est tiré par les cheveux, mais on en a vu des pires dans les papiers militaires.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de Borica - Posté le 01/09/2021
Re...
Merci. Je ne sais pas à quoi était emplyé mon père dans de régiment. Il parlait toujours du 15-3, du Petit Légeret mais je n'en sais pas plus. Il a été fait prisonnier à Blâmont en Meurthe et Moselle le 21 juin 40. Il me semble que le 153è avait rejoint le 166è mais je n'ai rien sur sa capture.
Cordialement,
Hélène
Réponse de jolasjm
- Posté le 08/09/2021
Bonjour Hélène
Alors si votre père a été capturé à Blamont le 21 Juin, il ne faisait alors probablement pas partie de la CEC, dont l'essentiel de l'effectif est resté sur place dans les casemates pour couvrir le repli des autres. Seuls quelques membres de cette CEC, non essentiels au fonctionnement des casemates, se sont repliés avec le gros du 153° RIF.
Vous êtes vous renseigné auprès des archives de Paris, son lieu de naissance ?
http://archives.paris.fr/
Il est probable que les consultations ne puissent se faire que sur place. Ils devraient avoir son dossier militaire, comme pour toutes les personnes qui sont nées depuis plus de 90 ans.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de Borica - Posté le 08/09/2021
Bonjour Jean-Michel,
J'habite à Nantes.
Je vais essayer de contacter les archives de Paris mais je ne peux pas me déplacer pour l'instant.
Je vous tiens au courant.
Bonne journée et merci encore.
Cordialement,
Hélène
Réponse de Borica - Posté le 08/09/2021
Re-Bonjour,
Il a été recruté à Versailles car à ses vingt ans, il habitait Sainte-Geneviève-des-Bois, Yvelines (ex-Seine-et-Oise).
Sa fiche matricule indique qu'il était bien à la 3ème CEC mais d'après ce que je comprends il était au 166 RIF ...
Je vous joins cette fiche.
Cordialement,
Hélène
Réponse de jolasjm
- Posté le 08/09/2021
Dernière modification par jolasjm le 08/09/2021.
Re :
Le bureau de recrutement ne compte pas pour ce qui est des archives militaires. C'est bien le département de naissance, donc le 75 (Paris), qui prime.
Le document ci-dessus fait par ailleurs référence au 153° RIF... Par contre la 3° CEC est clairement mentionnée (mais on y reviendra !). La date d'incorporation - sans doute pour son service militaire vu sa date de naissance - qui est mentionnée est le 1er Septembre 1938, donc en temps de paix. A cette date, un an avant le conflit, le 166° RIF n'existait pas puis qu'il a été créé au 1er Septembre 1939 à partir d'éléments d'active du 153° RIF.
On peut donc former l'hypothèse que votre père a fait un service militaire d'un an (il durait alors deux ans depuis 1935), mais n'a pas été libéré au moment de la mobilisation... Il a donc été mobilisé sans être libéré et a fait partie du contingent qui a formé le 166° RIF à partir du 153°. Le problème est que la CEC du 166° RIF de temps de guerre est la 2° CEC. Le document communiqué doit donc allégrement mélanger les numéros de CEC entre le temps de paix et la mobilisation.
Pour résumer mon point de vue :
Incorporé en septembre 1938 au 153° RIF (probablement donc dans la CEC), puis mobilisé (avant libération au terme de son service) au 166° RIF dans la 2° CEC. Comme indiqué plus haut, une petite partie des équipages de casemate du (166° RIF aussi) a fait partie des éléments non laissés sur place lors du retrait des troupes le 13 Juin 1940. Il s'agissait du personnel "non essentiel". Ces hommes se sont battus avec les autres sur le canal de la Marne au Rhin et ensuite sur les versants des Vosges. La capture le 21 Juin à Blamont doit plus probablement être le 1er lieu de recensement en tant que prisonnier de guerre et pas la capture effective. Les combats à Blamont ont été le fait du 133° RIF et se sont passés le 19 Juin.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de Borica - Posté le 08/09/2021
Je suis admirative devant tant de connaissances!
Autant mon père parlait du 15-3 autant je ne me souviens pas l'avoir en tendu parler du 166è RIF.
Tous les documents que j'ai pu récupérer sur son état de P.G mentionnent uniquement le 153 RIF.
Mais il devait y avoir une telle pagaille en juin 40...
Merci pour l'explication sur Blâmont. Je comprends mieux pourquoi je ne trouvais rien en cherchant Blâmont/21 juin 1940!
Je vous joins la carte de capture de mon père que m'a envoyée le CICR.
Merci encore du temps que vous avez consacré à répondre à mes interrogations.
Cordialement,
Hélène
Réponse de alainH - Posté le 08/09/2021
Bonsoir Hélène,
J'ai une autre explication, qui devra être vérifiée par d'autres documents.
Votre Père a été incorporé donc le 1er sept 1938, en plein pagaille (affaire de Munich)
N'ayant aucune formation militaire, il a du être replié sur les arrières de la position fortifiée, et sans doute incorporé au 166 e RIF qui a été créé lors de cette mobilisation (il fallait bien le caser quelque part ...)
En octobre, quand tout s'est calmé (dissolution du 166e RIF), il a rejoint le régiment d'active du secteur, donc le 153e RIF où il fait la 1ère année de son service militaire (service de 2 ans)
A la mobilisation de sept 1939, il est resté au 153 e RIF de guerre, donc à la Frohmuhl.
Je pense qu'il était dans une compagnie d'intervalles, et non dans un équipage de casemates. Mi-juin 1940, il a suivi son régiment qui est parti à pied vers les Vosges, dans le cadre général du repli de la ligne Maginot.
Bien à vous
alainH
PS: à Bitche, les équipages des ouvrages et casemates sont restés sur la position. Pour les abris, je ne sais pas.
Réponse de Borica - Posté le 09/09/2021
Bonjour Alain,
Votre hypothèse est séduisante. Quels autres documents pourraient la vérifier?
Par contre, il ne m'a jamais parlé de Frohmuhl. Il me parlait de Bitche, du Légeret et du Petit-Réderching.
Le photos de lui et de sa compagnie (photos que j'ai publiées sur le site et que vous pouvez consulter) ont été prises à Bitche.
Merci pour votre aide.
Bien cordialement,
Hélène
Vous ne pouvez pas participer à ce fil de discussion, seuls les utilisateurs inscrits peuvent y répondre ou y contribuer.
S'inscrire sur le site est gratuit, rapide et sans engagement.