Quelques questions...

Dernière modification par jolasjm le 04/11/2021.
Bonsoir Greg

1 - Manivelle de pointage en direction pour la marche à bras. A droite du siège tu as aussi le levier d'éclipse. Les commandes de tir sont sur les poignées de manivelle de pointage site (gauche) et direction (droite) avec cable bowden.
2 - Les découpes dans le doublage supérieur des cloches sont des modifications apportées dans le cadre de la conversion pour arme mixte. Elles permettent de gagner un peu en site négatif avec le canon de 25mm aux orientations maximales gauche et droite... Une modification du même type a été réalisée dans tous les doublages de tourelles mitrailleuses dans le cadre de leur conversion pour une arme mixte (voir photo ci-dessous).
Ce que tu vois n'est pas du béton, mais plus probablement du métal oxydé en surface. Il n'était pas prévu de béton dans ces cloches ni d'origine, ni après conversion.
3 - Oui
4 - Sans doute. Date inconnue (non mentionnée), sauf à tomber sur un exemplaire annoté de la photo.

Amicalement
Jean-Michel

Dernière modification par gregfuchs le 05/11/2021.
Bonsoir Jean-Michel

Merci pour tes réponses. Dernière chose au sujet de la tourelle mitrailleuses : Qu'est ce que le bitogneau visible derrière le levier de pointage ? Un interrupteur d'éclairage ?
J'aurais voulu connaitre la marque du moteur du groupe installé dans l'usine. Il n'est pas d'origine, matériel d'après guerre 1950-60 ? Il me semble en avoir vu du même type type ailleurs. L'alternateur est de la marque Aubry & Simonin.
Du coup, quel était l'équipement d'origine de l'usine ?

Amicalement

Greg

Dernière modification par jolasjm le 06/11/2021.
Bonjour Greg

Non, je ne pense pas que cela soit un interrupteur. La commande de l'éclairage de la chambre de tourelle se faisait à partir du tableau général d'éclairage à l'étage inférieur (à côté du tableau général "force"). Par contre il existait dans cette chambre de tir une prise pour baladeuse, alimentée sur le réseau éclairage à partir de la boite de dérivation de la partie mobile, tout en haut du fut pivot. Par ailleurs, et plus probablement pour ce qui est de ton "bitogneau", il y a la prise du casque/laryngophone du tireur : pas idiot de mettre une prise jack pour l'écouteur de musique d'ambiance ;-) . Nettoyer les dessus de l'ouvrage sur fond de 5e de Beethoven, cela doit avoir son effet !

Moteur : celui qui est installés dans l'ouvrage actuellement m'est inconnu aussi. Il est marqué DOG, ce qui en ferait un moteur diésel produit par la société Irat & Cie (constructeur de voitures "pour l'élite"(sic) des années 20-30 recyclé dans les années 50 dans le moteur pour matériel agricole - autre forme d'élite -, dont le moteur DOG)... Tout à fait certainement du rééquipement. Ceux d'origine étaient des Renault, mais je ne connais pas leur type de façon formelle. Des type 4-115 auraient probablement été suffisants.

Amicalement
Jean-Michel

Bonjour
Le moteur en place et actif est une récupération récente dans une administration locale, que l’association s'est "amusé" à sortir du local où il était stocké
Cordialement
Alain

Dernière modification par gregfuchs le 06/11/2021.
Re

Jean-Michel : Merci, j'ai trouvé une page intéressante sur Irat & Cie. Curieuse reconversion de fin de carrière pour un tel constructeur tout de même ! Passer de la voiture de luxe au groupe diesel, mais bon, sujet passionnant mais hors-sujet Maginot.
Pour le moteur Renault type 4-115 c'est le même que sur la photo ? Il a été récupéré par l'association mais je ne sais plus où.
Alain : qu'entends tu par "administration locale" ?

Amicalement

Greg

Dernière modification par jolasjm le 08/11/2021.
Salut Greg

Ce moteur est de tout évidence un Renault (plaque constructeur en forme de losange bien visible). Compare maintenant celui-ci à ceux de Laudrefang B3 qui sont des 4-115. Tu auras la réponse ;-)...

(réponse : oui, c'est une carcasse de 4-115). Maintenant, cela ne veut pas dire qu'il y avait effectivement des 4-115 dans l'ouvrage à l'époque. Ce n'était que pure supposition de ma part au vu des puissances approximatives.

Amicalement
Jean-Michel

Bonjour,

De mémoire le moteur Renault provient de l'Annexe Nord de Coume.

Lucas

Bonsoir Lucas

Merci de cette info. C’est plausible en tous cas en termes de puissance car les deux ouvrages sont de même importance (monobloc avec TM). La page d’Annexe Nord mentionne cependant des groupes Renault de 15 CV, mais cela me parait faible. A Vérifier.

Amicalement
Jean-Michel

Hello,

Oui, je confirme ce qu’a dit Lucas. Ce moteur provient bien de l’Annexe Nord de Coume, pour recréer l’usine de l’Einseling.
Pour illustrer cela, j’ai mis en ligne des photos prises à l’Annexe Nord en 1991. On y voit parfaitement l’usine électrique avec son moteur Renault restant.
Les moteurs installés dans cet ouvrage étaient-ils bien ceux prévus à l’origine ? Car ils semblent quelque peu surdimensionnés. D’ailleurs, Jean-Bernard Wahl s’interroge déjà, dans son livre « Il était une fois la Ligne Maginot », page 251, sur cette incohérence (moteurs de 40 cv).
Peut-être Jean Michel a-t-il un document sorti de derrière les fagots, concernant la dotation originelle ?
Et sait-on ce qu’est devenu le moteur déjà absent en 1991, avant les récupérations ?

Amicalement
Marc

Salut Marc

Après avoir regardé dans ce que j'ai :
- Un répertoire d'avant guerre des constructions CORF du SF de Boulay mentionne à Annexe Nord de Coume une usine de 2 x 15 kVA équipée en moteurs Renault. Cela semble faible comme puissance électrique associée à des 4-115 de 35 CV mécaniques. Les moteurs avant guerre devaient donc être plus petits.
- j'ai bien quelques documents relatifs aux rééquipements d'après guerre, mais suis plutôt pauvre sur ce sujet, en tous cas sur le Nord-Est. Dans ce que j'ai aucune mention à Coume Nord, ni Einseling.

Amicalement
Jean-Michel

Hello Jean Michel,

Effectivement, une puissance de 2*15Kva ne nécessite pas des moteurs aussi puissants.
La puissance réclamée par les équipements de ce petit ouvrage était plutôt modeste. Un petit groupe convertisseur, la ventilation, un peu de chauffage (?) et l'éclairage.

Peut-être n'y a t-il eu qu'un seul moteur de réinstallé après guerre.
En tout cas, merci pour ta réponse circonstanciée comme d'hab.

Amitiés
Marc

Bonjour

Question bête mais qui me taraude : les deux groupes fonctionnent en même temps ? Ou un seul groupe fourni l'énergie nécessaire et l'autre est utilisé en secours ?
Je pose également la question pour les usines des gros ouvrages à 4 groupes : Y avait il un groupe prévu en secours ?

Amicalement

Greg

Dernière modification par jolasjm le 17/11/2021.
Salut Greg

Oui, le principe de base est en tous temps la redondance. Quand il y a deux groupes, un suffit et l'autre est là en stand-by. Quand il y en a 4, usuellement deux sont utilisés, un est en stand-by près à démarrer et le 4e est en grand entretien, donc disponible seulement avec un délai.

Seuls les organes moins importants n'ont qu'un seul moteur (casemates,...)

Le cout de fonctionnement et l'usure des groupes ont été des facteurs essentiels de raccordement au réseau. Il demeure que quand le réseau tombait, tout le monde était content d'avoir de la marge.

Amicalement
Jean-Michel

Salut Greg

Tout (ou presque ) sur la production et la distribution électrique dans le Dico:

https://wikimaginot.eu/V70_glossaire_detail.php?id=1000277

Amicalement, Pascal