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Une absence de DMP par MF10 St Menges
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MF10 - BOIS de SAINT MENGES
Il n'y a pas de DMP attribué au MF10, St Menges, bien que mentionné dans l'"historique" et les "photos d'époque". De même, la défense MF11, La Hatrelle a probablement été partiellement aidée par la destruction du viaduc ferroviaire de Bouillonais - DMP ? Par ailleurs, il n'y a pas de DMP attribué aux ponts de la Meuse à Sedan, qui ont certainement été dynamités.
A quelle date un lieu pour les explosifs doit-il avoir été " excavé ", et à quel moment les explosifs se sont-ils positionnés pour que le terme DMP soit appliqué ? Est-ce à n'importe quel moment pendant la drôle de guerre, ou faut-il que ce soit avant septembre 1939 ? Ou bien peut-on supposer que les unités du génie français ont placé des explosifs dans des alcôves non préparées sur les ponts à partir du 10 mai 1940 dans la région de Sedan ?
Bonjour Richard
Tous les DMP ne nous sont pas (encore) connus. Pour ce qui est des destructions, soit elles étaient préparées à l'avance d'ou le nom Dispositif de Mines Préparé, soit elles ont été faites avec l'utilisation d'explosifs sans préparation.
Pour les ponts et autres carrefours, ils étaient normalement dotés de DMP constitués de niches pour les explosifs.
En général, les avant postes actionnaient un DMP très proche de leur localisation et sur lequel ils avaient des vues.
Cordialement, Pascal
Dernière modification par jolasjm le 15/12/2021.
Bonjour Richard
On est loin d'avoir fini le travail d'ajout des DMP sur le site. C'est une activité de longue haleine.
MF10 était bien précédée d'un DMP : son code militaire est 11L1 (11eme DMP de la série L). Il était juste en avant de la MF.
Idem pour MF11 : non seulement le pont de VF avait bien son propre DMP (8L1VF), mais aussi un DMP routier lui aussi juste en avant (9L1).
Bien sur que tous les ponts de Sedan étaient équipés eux aussi de DMP qui avaient été construits dés le temps de paix. Je les mettrai à l'occasion, comme ceux devant les MF.
Concernant les informations générales sur les DMP, voir la page suivante :
https://wikimaginot.eu/V70_glossaire_detail.php?id=1000017#top
En complément :
Les DMP ont été pour un grand nombre d'entre eux créés dés le temps de paix aux endroits stratégiques. Ils font partie de ce qui s'appelle le "plan initial de destructions", qui est établi en temps de paix, comme complément du programme de fortifications et des plans de mobilisation. Les plans de destructions successifs se sont succédés des années 20 jusque fin des années 30, incluant les programmes de construction des DMP (ou de remise en état des plus anciens d'avant 14-18 et de ceux récupérés des Allemands avec l'Alsace et la Lorraine en 1918), mais aussi les plans de stockages des explosifs correspondants, l'organisation du Génie pour les préparer, etc.
Par définition, un DMP (Dispositif de Mine Permanent) est permanent :-) C'est à dire qu'il est constitué en avance, prêt à l'emploi et parfois même armé à l'avance - dans certains rares cas - de ses explosifs à demeure. Il est donc à ne pas confondre avec le Dispositif de Mine Improvisé qui lui n'est constitué qu'au moment du besoin, et dans certains cas au dernier moment. Dans le cas de la ligne principale de résistance, et plus largement de la zone de couverture des frontières, les DM étaient en général permanents et préparés, avec explosifs stockés à l'abri et capables d'être mis en place en un temps très court par des éléments désignés du Génie. Ce n'est que plus loin en arrière (dans la "France de l'Intérieur" essentiellement) que l'armée a eu recours majoritairement aux DM Improvisés.
Le plan initial de destruction comprend les DMP de la Série Minima (suffixe "M"), qui sont construits prioritairement et assurent les coupures stratégiques minimales du front. Cette série Minima étant construite, on a alors la possibilité de concevoir et construire les "séries complémentaires" (Suffixe "1", "2", "3"...) qui viennent dès le temps de paix compléter la série Minima. Une fois les DMP construits, ils sont rassemblés en "Groupements" (là par exemple le groupement L) dont l'infrastructure de gestion (dépôts, personnel, mode de fonctionnement, etc) est défini. Les DMP dont on parle plus haut sont du groupement L, série complémentaire n°1.
Dans la plupart des cas les DMP n'étaient chargés qu'au moment de tension politique et de guerre. Par contre, et pour parer à une attaque brusquée et sans préavis, certains DMP étaient chargés en permanence. C'est ce qu'on appelle la catégorie "attaque brusquée". Ces DMP nécessitaient une surveillance permanente, un entretien lourd et des opérateurs non loin du DMP. La liste des DMP chargés en permanence était donc réduite. Les autres étaient chargés - selon leur priorité (DMP minima ou complémentaires) en 4h après mesure d'alerte, 12 ou 24h.
Enfin, on avait deux catégories de DMP au sens du niveau décisionnaire : la catégorie 1 (les plus critiques, ou les plus longs à réparer après actionnement) et la catégorie 2 (les autres...). La plupart des DMP de voies ferrées étaient de catégorie 1 et étaient souvent nommés avec un 2e suffixe "VF". La catégorie définissait quel niveau de commandement prenait la décision de le faire jouer. Les catégories 1 étaient déclenchés sur ordre du ministre ou du commandement en chef du front, les catégories 2 pouvaient être déclenchés par délégation jusqu'à l'échelon "chef de bataillon".
Pour ce qui est de la construction des DMP dés le temps de paix : dans la zone des Armées (zone du front, de couverture et jusqu'à l'arrière), toute construction neuve de pont du domaine civil faisait, si l'armée le requérait, l'objet d'une "commission mixte" avec les autorités civiles pour inclure la construction du DMP dans les travaux. La part pris en charge financièrement par l'armée était définie au cas par cas.
J'ai un calque de l'ensemble des DMP de la région de Sedan et de la 2° Armée. Je les mettrai quand j'aurai un peu de temps.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour Richard
On est loin d'avoir fini le travail d'ajout des DMP sur le site. C'est une activité de longue haleine.
MF10 était bien précédée d'un DMP : son code militaire est 11L1 (11eme DMP de la série L). Il était juste en avant de la MF.
Idem pour MF11 : non seulement le pont de VF avait bien son propre DMP (8L1VF), mais aussi un DMP routier lui aussi juste en avant (9L1).
Bien sur que tous les ponts de Sedan étaient équipés eux aussi de DMP qui avaient été construits dés le temps de paix. Je les mettrai à l'occasion, comme ceux devant les MF.
Concernant les informations générales sur les DMP, voir la page suivante :
https://wikimaginot.eu/V70_glossaire_detail.php?id=1000017#top
En complément :
Les DMP ont été pour un grand nombre d'entre eux créés dés le temps de paix aux endroits stratégiques. Ils font partie de ce qui s'appelle le "plan initial de destructions", qui est établi en temps de paix, comme complément du programme de fortifications et des plans de mobilisation. Les plans de destructions successifs se sont succédés des années 20 jusque fin des années 30, incluant les programmes de construction des DMP (ou de remise en état des plus anciens d'avant 14-18 et de ceux récupérés des Allemands avec l'Alsace et la Lorraine en 1918), mais aussi les plans de stockages des explosifs correspondants, l'organisation du Génie pour les préparer, etc.
Par définition, un DMP (Dispositif de Mine Permanent) est permanent :-) C'est à dire qu'il est constitué en avance, prêt à l'emploi et parfois même armé à l'avance - dans certains rares cas - de ses explosifs à demeure. Il est donc à ne pas confondre avec le Dispositif de Mine Improvisé qui lui n'est constitué qu'au moment du besoin, et dans certains cas au dernier moment. Dans le cas de la ligne principale de résistance, et plus largement de la zone de couverture des frontières, les DM étaient en général permanents et préparés, avec explosifs stockés à l'abri et capables d'être mis en place en un temps très court par des éléments désignés du Génie. Ce n'est que plus loin en arrière (dans la "France de l'Intérieur" essentiellement) que l'armée a eu recours majoritairement aux DM Improvisés.
Le plan initial de destruction comprend les DMP de la Série Minima (suffixe "M"), qui sont construits prioritairement et assurent les coupures stratégiques minimales du front. Cette série Minima étant construite, on a alors la possibilité de concevoir et construire les "séries complémentaires" (Suffixe "1", "2", "3"...) qui viennent dès le temps de paix compléter la série Minima. Une fois les DMP construits, ils sont rassemblés en "Groupements" (là par exemple le groupement L) dont l'infrastructure de gestion (dépôts, personnel, mode de fonctionnement, etc) est défini. Les DMP dont on parle plus haut sont du groupement L, série complémentaire n°1.
Dans la plupart des cas les DMP n'étaient chargés qu'au moment de tension politique et de guerre. Par contre, et pour parer à une attaque brusquée et sans préavis, certains DMP étaient chargés en permanence. C'est ce qu'on appelle la catégorie "attaque brusquée". Ces DMP nécessitaient une surveillance permanente, un entretien lourd et des opérateurs non loin du DMP. La liste des DMP chargés en permanence était donc réduite. Les autres étaient chargés - selon leur priorité (DMP minima ou complémentaires) en 4h après mesure d'alerte, 12 ou 24h.
Enfin, on avait deux catégories de DMP au sens du niveau décisionnaire : la catégorie 1 (les plus critiques, ou les plus longs à réparer après actionnement) et la catégorie 2 (les autres...). La plupart des DMP de voies ferrées étaient de catégorie 1 et étaient souvent nommés avec un 2e suffixe "VF". La catégorie définissait quel niveau de commandement prenait la décision de le faire jouer. Les catégories 1 étaient déclenchés sur ordre du ministre ou du commandement en chef du front, les catégories 2 pouvaient être déclenchés par délégation jusqu'à l'échelon "chef de bataillon".
Pour ce qui est de la construction des DMP dés le temps de paix : dans la zone des Armées (zone du front, de couverture et jusqu'à l'arrière), toute construction neuve de pont du domaine civil faisait, si l'armée le requérait, l'objet d'une "commission mixte" avec les autorités civiles pour inclure la construction du DMP dans les travaux. La part pris en charge financièrement par l'armée était définie au cas par cas.
J'ai un calque de l'ensemble des DMP de la région de Sedan et de la 2° Armée. Je les mettrai quand j'aurai un peu de temps.
Cordialement
Jean-Michel
Bonjour Pascale,
Merci pour ta réponse.
Cordialement,
Richard
Bonjour Jean-Michel,
Merci pour ta réponse si informatif et détaillé. Je comprends bien que tu as plein choses à faire, mais j’espère que tu peux ajouter les DMP dans la région de Sedan quand c'est possible. Et grand merci quand tu le feras !
Cordialement,
Richard
ps Réponse complète, merci.
Bonjour Richard
Le processus d'ajout des DMP du secteur est lancé. Je pense pouvoir finir sous quelques jours en ajoutant des informations sur chacun d'entre eux à partir des répertoires disponibles.
Cordialement
Jean-Michel
Excellent! Beaucoup mieux qu'ont voit les DMP autours Sedan.
Grand Merci.
Si tu ajoute option 'photos' sur "24bidLM - Ecluse canal Sedan", j'ai un photo d'époque. (Somewhere).
Cheers,
Richard
Hello Richard
Il me reste encore un certain nombre de DMP à rentrer, mais surtout leur description technique à chacun. Cela sera fait progressivement dans les jours à venir. Pour le 24bisLM, tu peux déjà y ajouter ta photo ancienne quand tu l'auras trouvé.
Regards
Jean-Michel
Bonjour
Concernant les DMP, j’ai un document daté du 13 octobre 1939 du SF de la Sarre (SHD 33 N 50 4ème bureau )
Je sais que le document ne concerne pas la zone de la MF 10, mais je profite de ce fil de discussion pour vous communiquer des informations sur le gardiennage et la mise en œuvre de ces dispositifs vers Sarralbe.
( le document est en double pour avoir essayé d’améliorer sa lisibilité )
Cordialement
Bonsoir Jean
Intéressant, mais en effet pas du tout du même secteur. Ceci étant, le fonctionnement et la gestion des DMP était similaire partout.
Cordialement
Jean-Michel
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