Ouvrages intégrés dans à la défense de l'OTAN
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Fil ouvert par fortiff - Posté le 04/01/2022
Bonjour à toutes et à tous,
Je me permets de vous posez la question suivante.
Existe-t-il un aperçu détaillé indiquant quels ouvrages (grands et petits) ont été intégrés à la défense de l'OTAN après la Seconde Guerre mondiale ? Merci d'une réponse.
Cordialement,
Joseph Peeters
Réponse de molvange
- Posté le 04/01/2022
Bonjour Joseph
Il ne me semble pas que nous ayons un article reprenant ce thème (le sujet m'intéressant je tacherai de m'y attaquer en début d'année).
Un certain nombre d'ouvrage ont été effet été utilisés après guerre, essentiellement dans des rôles de PC ou de pôle de communication.
On peut citer notamment les ouvrages de Molvange (PC de Guerre de la 4th ATAF de l'OTAN en secours du PC principal à Kinsbach près de Ramstein en RFA) et Rochonvillers (PC du CENTAG). Dans ce cadre les abris du Grand Lot et du Petersberg ainsi que le Camp de Cattenom sont également utilisés.
Il avait été étudié également d'utiliser Latiremont et Soetrich (projet de logement pour le môle Rochon-Molvange.
Les ouvrages de Fermont, Latiremont, Bréhain, Soetrich, Galgenberg, Metrich, Hackenberg, Anzeling, Simserhof et Schiesseck puis du Mt des Welches, du Billig et du Michelsberg sont étudiés pour le stockage de pièces d'avions, sans suite.
Le Camp de Férange est utilisé par l'US Army. Le camp de Bockange abritait le dépôt de cartes pour l'OTAN. Le camp de Veckring stockait des matériels sanitaires et de campement de la Bundeswehr.
Plus à l'est, les dessus du Kerfent abritent une unité de transmissions de la RCAF.
Voici résumé rapidement les informations que j'ai tiré notamment de l'ouvrage de Fabrice Loubette, Les Américains en France Tome 2.
Cordialement
Michel
Réponse de jolasjm
- Posté le 04/01/2022
Bonjour
Le livre de M. Seramour "Histoire de la ligne Maginot de 1945 à nos jours" parle aussi de ces aspects.
Sa thèse est que l'attrait représenté par la LM pour l'OTAN était plus que modéré compte tenu de sa localisation très en arrière par rapport au front futur avec le pacte de Varsovie.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de fortiff - Posté le 06/01/2022
Bonjour Michel, bonjour Jean-Michel,
Un grand merci pour vos informations utiles. Je vais d'abord essayer d'acheter les livres mentionnés par vous deux.
Vos deux réactions m'ont éclairé d'un jour nouveau sur ce dossier. Au vu des millions de francs dépensés dans les années d'après-guerre pour redonner aux divers ouvrages leur lustre d'antan, j'ai supposé que le nouveau rôle serait aussi celui de la défense. Mais je comprends maintenant que l'accent est passé de la réutilisation aux tâches logistiques.
Cordialement,
Joseph
Réponse de jolasjm
- Posté le 06/01/2022
Bonjour
C'est en fait plus compliqué que cela.
L'effort financier purement français de remise en état de la ligne Maginot entre 1946 et 1957 (pour faire simple) avait bien initialement une visée de défense nationale. Sinon on aurait pas dépensé des milliards de l'époque pour restaurer des tourelles, remettre en fonction des usines d'ouvrage, rééquiper les ouvrages de Alpes en artillerie, etc, etc.
Le brusque ralentissement de cet effort financier et industriel de réarmement à partir de 1957-58 se situe dans une logique d'évolution de la pensée stratégique française du fait de l'accession proche du pays au statut de puissance nucléaire.
J'analyse les réflexions ultérieures - et peu fructueuses - pour convertir ces ouvrages en installations de défense civile, en PC OTAN, en conservatoire de la fortification (môle Simserhof-Schiesseck-Bitche) ou en dépôts divers plus comme une tentative de valoriser tant bien que mal toutes les dépenses faites antérieurement et pour pousser d'autres financeurs tiers (OTAN, autorités civiles) à prendre le relai du fardeau, l'armée se contentant à ce stade de ne plus dépenser que le strict minimum pour entretenir ce qui n'intéressait personne...
Il y a donc bien eu deux époques successives après-guerre, avec deux logiques différentes.
Cordialement
Jean-Michel
Réponse de fortiff - Posté le 08/01/2022
Merci Jean-Michel,
Encore quelques années et je prendrai ma retraite.
Cela semble être un sujet très intéressant à approfondir !
Cordialement,
Joseph
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