92° BAF

Le 24 août 1939 le bataillon est formé à Guillestre avec un noyau actif de la 2° Cie du 72° BAF (bataillon d’active) ainsi que des échelons B1 et B2 (3) composés de frontaliers et de réservistes. Il est composé de deux compagnies mixtes et une CHR. Sa SES est celle du 72° BAF du temps de paix.
Le 30 août 1939 le bataillon prend en compte le quartier Sommet Bucher dans le sous-secteur Guil. Il établit son PC à Fort-Queyras, la 1° Cie occupe le Sommet Bucher, la 2° Cie le Bois Noir et les Meyriès, la SES se trouve à Fontgillarde. La CHR reste à Guillestre.
Le 15 octobre 1939 une 3° Cie mixte est formée.
Début novembre 1939, dans le cadre du dispositif d’hiver, les compagnies se replient sur Molines pour le 1° Cie, Aiguilles pour le 2° Cie, Abriès pour la SES. La 3° Cie restée à Guillestre reçoit un complément de personnels provenant du 72° BAF.
Le 29 décembre 1939 les compagnies et la SES reçoivent leurs fanions à Château-Queyras.
Début avril 1940 le dispositif d’été est adopté. La 3° Cie quitte Guillestre pour Ville-Vieille et la SES s’installe à la Monta.
Le 23 avril 1940 la 2° Cie quitte Aiguilles pour Les Meyriès et est rattachée au 87°BCA.
Le 24 avril 1940, le 92° BAF est officiellement rattaché à la 45° DBCA (64° DI).
Le 12 mai 1940 la 3° Cie s’installe à Château-Queyras.
Le 24 mai 1940 le dispositif d’alerte est pris. Le bataillon réoccupe le quartier Sommet Bucher.

• PC : Sommet Bucher

• 1° Cie Mixte : Sous–quartier Saint Simon
  Elle occupe Sommet Bucher

• 2°Cie Mixte : Sous-quartier Molines (avec le 87° BCA)
  Elle occupe le Bois Noir et le village de Meyriès

• 3°Cie Mixte: Sous-quartier Chafourenne
  Elle occupe le bois de Cambarel

• SES : La Monta
  Un groupe est à proximité du col Lacroix en sonnette. Sa mission est « Observation, Alerte, Retardement de l’ennemi » puis repli sur le PA d’Abriès.

• Chef de bataillon : CdB DOREAU puis Cne ACHARD-JAMES (27 avril 1940)

• Adjudant-Major : Cne DEBRAY puis Cne BOREL (12 février 1940)

• 1° Cie : Cne LEVEAU puis Lt VAN DEN BROECK (13 mars 1940)

• 2° Cie : Cne BOREL puis Cne VASSEUR (12 février 1940)

• 3° Cie : Cne BERNARD (15 octobre 1939)

• SES : Lt GENTGEN puis Lt ROUFFIANGE (27 janvier 1940)

Le 15 juin 1940 : la SES échange des coups de feu avec les italiens aux abords de La Monta.
Le 20 juin 1940 : les alpini du bataillon Pinerolo après avoir franchi le col de la Croix (Lacroix de nos jours) et s’être rassemblés à l’Echalp entament leur progression vers Abriès sous une pluie torrentielle et très froide. La SES installée sur la rive gauche du Guil a reçu la consigne de se dissimuler, de les laisser approcher et ne pas ouvrir le feu trop tôt. Vers 9h30, elle entame le combat avec ses trois FM 24/29, appuyé par une section de 75M du 93° RAM. Violemment bombardé le village est en feu et les Italiens refluent sur l’Echalp, notre artillerie leur causant de nombreuses victimes.
Durant trois jours la SES bloque le passage vers Abriès. Les alpini appuyés par deux batteries du bataillon Val Ghisone (fournissant un support pour faire plier la résistance de la SES) ne pouvant se rendre dans la direction de Ristolas contournent La Monta par le sud afin de se rendre dans la forêt de Marassan en arrière d’Abriès.
Le 23 juin 1940 : le sergent Jean SANTE de la SES est tué au cours d’une patrouille (4)
La nuit du 24 au 25 juin : la SES se replie sur sommet Bucher.
Le 26 juin 1940 : le PC quitte Sommet Bucher pour Château-Queyras, la 2° Cie se replie sur les Meyriès.
Le 29 juin 1940 : la 1° Cie quitte le col Saint-Simon pour Ville-Vieille, la 3° Cie rejoint Château-Queyras.
A partir du 30 juin 1940 : le bataillon (sauf la 3° Cie) quitte le Queyras pour se rendre dans les environs de Tallard.
Le 11 juillet 1940 : libération de certaines classes.
Le 14 juillet 1940 : prise d’armes avec remise des Croix de Guerre.
Le 23 juillet 1940 : le bataillon reçoit des éléments du 83° BAF.
Le 24 juillet1940 : le bataillon embarque à Gap pour être dirigé par voie ferrée sur Macon
Le 31 juillet 1940 : le 92° BAF est dissous, ses effectifs restants et son matériel sont attribué au nouveau corps formé le 1 Aout 1940, le 1° bataillon du régiment de Saône et Loire de l’Armée d’Armistice (futur 1° BCP).