La cloche GFM de type A est un cuirassement en acier d'une épaisseur de muraille de 200 ou 300 mm selon le cas et présentant un diamètre intérieur de 1,20 mètre.
Elle se compose de trois parties distinctes et complémentaires :
la cloche proprement dite
son cuvelage de support
les accessoires et mécanismes d'équipement intérieur incluant le plancher mobile et les éléments de créneau
Petit modèle (PM)
Pour protection n° 1 et n° 2: hauteur 1,7 m, épaisseur : muraille 200mm au droit des créneaux et ciel de 150mm, poids 10,5 T (cloche seule). Elle s'installe dans un puits de génie civil de 1,85 m de diamètre.
Ce qui diffère le n°1 du n°2 est la longueur de virole (voir plus loin).
Petit modèle allongé (PMA)
Protection 1 ou 2 et présence d'au moins un créneau spécial ou A et B: hauteur 2,6 m, épaisseur : muraille 200mm au droit des créneaux et ciel 150mm, poids 17 T (cloche seule). La partie basse encastrée de la cloche allongée est évasée et fait 165mm d'épaisseur. Ce type de cloche s'impose si il y a présence au minimum d'un créneau spécial. Le diamètre de puits de génie civil pour la cloche PMA est de 1,95 m.
Grand modèle (GM)(
Protection 3 ou 4 : hauteur 2,7 m, épaisseur : muraille 300mm et ciel 250mm, poids 26 T (cloche seule). L'épaisseur de la partie basse encastrée de la cloche fait 205mm. Elle s'installe dans un puits de génie civil de 2,05 m de diamètre.
Grand modèle en deux parties (GM2)
Réservée à la protection 3 : hauteur 3,17 m dont 2,15 m, pour la partie haute et 1,07 m pour la partie basse dont 5 cm d'encastrement entre parties, épaisseur : muraille 250mm au droit des créneaux et ciel 200mm, donc légèrement inférieure à la GM standard. Poids 22 T (cloche seule, en deux fardeaux de 17 T et 5 T).
Cette cloche est prévue pour le Sud-Est et sera développée plus tardivement que les trois modèles de base, au printemps 1931. Elle se justifie par les contraintes de transport en haute montagne. Compte tenu de son emploi en ouvrage de haute altitude et de sa hauteur virole comprise moins importante, elle est uniquement utilisable dans des blocs en protection n°3. La partie basse de la cloche sert en même temps de virole renforcée, dont les caractéristiques sont d'ailleurs proches.
Ces cloches viennent s'emboiter dans trois types possibles de cuvelages d'assise en acier, dépendant de l'épaisseur de béton (degré de protection) et des créneaux employés : les cuvelages ordinaires, allongés ou renforcés. Ces cuvelages ont essentiellement une utilité de protection de l'assise de la cloche en cas de pénétration et d'explosion d'obus à proximité dans la dalle. Ils empêchent le déchaussage de la cloche ou l'effondrements de gravats dans le puits de cloche ce qui interdirait la redescente du plancher mobile, voire tout simplement l'accès.
Outre le renforcement partiel de la partie médiane du puits de cloche, ils accomplissent en fin de compte le même rôle que les tôles de plafond et de mur des casemates : empêcher l'effet Hopkinson du béton.
Le cuvelage ordinaire fait 600 mm de haut (dont 80 mm d'encastrement de la cloche, soit 520 mm de hauteur nette). La tôle de la virole de protection fait 30 mm d'épaisseur, raidie par deux cornières circulaires en extrémité, la supérieure servant à l'encastrement de la cloche et l'inférieure servant de support sur la margelle béton. Son poids est de 850 kg.
Le cuvelage allongé fait 1200 mm de haut (toujours avec 80 mm d'encastrement de cloche). Outre les deux cornières d'extrémité, un renforcement intermédiaire est prévu à mi-hauteur par un cerclage profilé en U. Ce cuvelage allongé s'utilise avec la cloche petit modèle et permet le passage de la protection n°1 à la protection n°2, ou par exemple avec la cloche PMAllongée avec créneaux spéciaux ou A/B dans des blocs de faible protection. Son poids est de 1610 kg.
Ces deux cuvelages sont faits en acier laminé-soudé.
Le cuvelage renforcé fait 1000 mm de haut (dont 80 mm d'encastrement de cloche, qu'il surélève donc de 920 mm). Il est réalisé en acier moulé. Son épaisseur est de 150 mm en partie haute et 80 mm en partie basse et son poids de 3,5 tonnes.
Son utilisation se justifie en cas d'utilisation de cloche grand modèle sur des blocs à forte protection n° 4 ou 3 avec plusieurs créneaux spéciaux/A/B. Ces types de créneaux imposent des pentes de collerette puis de béton de dalle importantes diminuant d'autant la protection latérale du puits de cloche. Dans le cas de ces forts degrés de protection, un simple cuvelage de 30 mm d'épaisseur n'apporte plus la protection suffisante : ils sont alors remplacés par ces cuvelages renforcés.
Le cuvelage quelque soit son type est fixé à la cloche par un jeu de 8 vis de fort diamètre. Il est percé d'une ouverture au droit de la position de l'échelle d'accès permettant l'insertion d'un tuyau de ventilation de la cloche. Cette ventilation ne sera jamais complètement installée. La cloche et son cuvelage doivent reposer sur la margelle en béton ou sur un mur de refend du gros-œuvre sur au moins la moitié de son périmètre.
On distingue là ce qui fait partie de la fourniture de la cloche, à savoir les équipements de créneaux, le mécanisme d'ensemble du plancher mobile et l'équipement fixe intérieur.
Les cloches GFM peuvent être dotées de trois types principaux de créneaux qui se différencient par l'angle de tir et d'observation permis en site (l'angle de tir en direction est toujours le même, à savoir un peu plus de 72° par créneau pour permettre un recouvrement) :
Créneau normal (ou N) : tir de +/- 30% de site, soit +16,7° / -16,7°
Créneau spécial (ou S) : tir de +30%/-50% de site, soit +16,7° / -26,6° , appliqué aux terrains en pente. Dans ce cas le créneau est percé 10 cm plus bas qu'un créneau normal, pour donner du champ vertical à la crosse du FM. La présence d'au moins un créneau spécial dans la cloche interdit l'utilisation d'une cloche petit modèle simple. A noter que si le tir est limité à -50% (-26,6°), ce type de créneau permet l'observation jusqu'à -70% (-35°).
Créneau exceptionnel (ou E) : +50%/-30%, soit +26,6° / -16,7°. Le créneau est percé à la même hauteur relative que le créneau N, mais sa forme en partie haute est différente sur les cloches GFM GM. Pour le tir vers le haut, il faut retourner le cylindre mobile en sens inversé.
L'équipement des créneaux comporte un cadre fixe en acier qui prend place dans le créneau. Ce cadre reçoit un cylindre porteur à tourillons verticaux permettant l'orientation gauche-droite autour d'un axe vertical. C'est ce cylindre porteur qui reçoit l'épiscope, ou la rotule de support de FM, dont les tourillons horizontaux viennent se placer dans les logements du cylindre.
Comme on peut le voir sur le plan ci-dessus, ces logements de tourillons pour rotule FM ne sont pas dans l'axe horizontal médian du cylindre, mais décalés de 12,5 mm vers le haut, et la fenêtre pour la rotule est légèrement décalée de 7,5 mm à gauche de l'axe vertical. Cette position d'utilisation normale haute/gauche permet de couvrir les angles de vision ou de tir en créneaux "normaux" et "spéciaux". Pour le tir aux forts angles en créneaux "exceptionnels", le cylindre est retourné en position inversée pour mettre les logements de l'axe horizontal de la rotule de FM ou de l'épiscope en position basse, autorisant un angle vers le haut supérieur.
Selon l'angle de tir recherché et le type de créneau employé, le cylindre est donc soit utilisé dans un sens, soit dans le sens inverse.
A ces créneaux standards se rajoutent, à la demande des Directions des Alpes fin 1931, trois autres types de créneaux moins fréquents (type A, B et C) à angle de site minimal ou maximal plus important (31 à 35°) uniquement applicables en configuration de pente raide aux cloches grand modèle ou petit modèle allongé. La demande initiale des alpins était de pouvoir tirer à +/- 70% par simple modification des créneaux S et E déjà fabriqués, mais le Service des Matériels de la Fortification (SMF) ne fut pas à même de répondre à cette demande trop ambitieuse pour des cloches déjà réalisées ou en cours de production. En Mars 1932 les créneaux suivants sont donc ajoutés au catalogue :
Créneau A : tir de +30%/-64,5% en site, soit +16,7° / - 32,8°. Il s'agit en réalité d'un créneau de type S au profil légèrement modifié pour le tir à angle négatif plus important. Comme pour le S, ce créneau n'est compatible qu'avec la cloche GFM PM allongée ou la GFM GM. Dans le cas de la cloche GFM GM, le créneau A est d'ailleurs strictement identique au créneau S. Accessoirement ces créneaux permettent aussi l'observation à -70%, soit -35°.
Créneau B : tir de +30%/-70% en site, soit +16,7° / - 35°. Ce créneau est n'est pas réalisable par modification d'une cloche déjà coulée et usinée - même avec des créneaux S. Il nécessitait une commande spéciale.
Créneau C : tir de +61%/-30% en site, soit +31° / -16,7°. Comme pour le créneau type A, il s'agit en fait d'un créneau type "Exceptionnel" modifié en partie haute.
La règle imposée par la CORF est d'équiper les cloches de trois créneaux au maximum pour minimiser l'affaiblissement du cuirassement. Comme souvent, cette règle se verra entachée d'exceptions (mise de 4 ou 5 créneaux) pour pallier les manques de couverture périphérique constatés lors des études de détail des blocs.
Les créneaux sont conventionnellement numérotés et listés dans le sens des aiguilles d'une montre, donc de gauche à droite vu de l'intérieur.
Ainsi dans les commandes ou dans les recensements chaque cloche était définie sans ambiguïté par les deux informations de type et de définition des créneaux, par exemple : "GFM type A grand modèle, créneaux N-N-S", ou "PM allongée, créneau N-2S-A-N".
Si le concept apparait relativement standard, la multitudes des options disponibles pour couvrir la totalité des situations imaginées par les ingénieurs militaires rend la chose particulièrement complexe. Les développements des cuirassements nouveaux-fronts ultérieurs essaieront d'apporter une forme de simplification à tout cela.
L'équipement intérieur est principalement constitué d'un plancher mobile pouvant être réglé en hauteur selon la taille du guetteur ou ramené en position basse pour le cas où il serait nécessaire d'évacuer le guetteur blessé ou inconscient. Le plancher mobile était actionné soit d'en haut par un volant, soit grâce à une chaine depuis le bas de la cloche. Il comporte le double rail latéral de guidage des galets et du contrepoids, le plancher proprement dit, le mécanisme de treuil de montée/descente , le contrepoids, l'échelle d'accès fixe et le tube central d'évacuation des douilles. Quand la cloche GFM est installée au-dessus d'un palier d'arrivée d'escalier tournant, la partie basse de l'échelle est mobile pour ne pas gêner l'usage de l'escalier (1).
Le plancher était muni d'une trappe d'accès rabattable dans le prolongement de l'escalier.
Il y avait évidemment une infinité de longueurs possibles pour cet ensemble mobile selon le type de cloche, le degré d'épaisseur du béton, le type de créneau et de cuvelage employé, ou la présence d'un escalier en dessous ou non. Par souci de simplification et pour éviter une gamme de fabrication trop complexe, le SMF a cependant limité les possibilités de longueur du système échelle/plancher mobile/mécanisme/contrepoids à un nombre limité de longueurs standards. L'ensemble en question était défini par la hauteur "d" entre le plan inférieur de la cloche et le plancher du puits de cloche.
- Pour les cloches GFM PM n°1, il n'y avait qu'une hauteur d'ensemble disponible : d=2,98 m
- PM n°2 : trois hauteurs disponibles : d=3,50 m, d=3,90m, d=4,65m (cette dernière hauteur étant utilisée quand la cloche était au-dessus d'un escalier d'accès à un étage inférieur - cas par exemple des casemates CORF mle 1929).
- PM allongée : d=3,10m ou d=4,00m (cette dernière hauteur étant utilisée quand la cloche était au-dessus d'un escalier d'accès à un étage inférieur)
- GM : 8 hauteurs disponibles : d=3,23m ou 3,50m ou 3,62m ou 3,87m ou 3,955m ou 4,15m ou 4,37m ou 4,605m ou 5,25m (2)
Ce catalogue initial de 14 hauteurs disponibles du montage permettait de couvrir les cas les plus courants. Les cas "hors cotes" étaient traités en prenant un montage "catalogue" et en jouant sur l'émergence de cloche et l'épaisseur de collerette de béton. En Mars 1931, deux autres hauteurs d'équipements mobiles intérieurs sont ajoutées au catalogue par le SMF : d=4,90m et d=6,25m, le premier pour combler l'intervalle important entre 4,605m et 5,25m et le dernier pour des cas exceptionnel.
Pour l'observation, les créneaux de la cloche pouvaient être équipés d'épiscopes APX L 639 ou de blocs jumelles type D permettant l'observation d'infanterie.
L'armement de la cloche GFM type A était constitué d'un Fusil-Mitrailleur 24/29 et d'un mortier de 50 modèle 1935 . Le premier était utilisé en conjonction avec une rotule et le second monté sur un masque, ces accessoires de montage étant spécifiquement conçus pour être montés dans les créneaux de la cloche et garantir ainsi leur étanchéité tout en assurant une meilleure protection du tireur.
Le FM Mle 1924/29
La rotule permettant l'adaptation du FM dans le cylindre de créneau était une pièce en duralumin (3) en deux parties boulonnées entre elles autour du canon de l'arme. Une lumière latérale côté gauche permettait la visée à vue ou avec une lunette. Cette lumière était obturable par une volet. Chaque cloche était munie d'une et une seule rotule adaptée sur le FM, qui permettait d'installer l'arme indifféremment sur chacun des créneaux. Elles ont commencé à être livrées début 1933 suite à une commande de 895 pièces fin 1932 à la société LAUR de Reims.
Le mortier de 50 mm
Ce mortier est initialement prévu pour les créneaux de cloche pour permettre de battre les abords de bloc.
Divers ou développements non aboutis
Des essais d'adaptation d'un lance-flammes portatif sur le cylindre standard de cloche GFM type A ont été effectués au Polygone d'Expériences de Bourges en 1938. Sans suites connues, d'autant que ce développement n'est même pas inscrit au plan de charge officiel des études du SEMG, alors que celui de l'adaptation d'un lance-flammes aux créneaux de cloches GFM type B est bel et bien inscrit et suivi par le SEMG.
L'intégration de certaines cloches GFM du Sud-Est dans le réseau de communication optique installé au départ (par exemple à SAINT GOBAIN) incite au développement d'une rotule spéciale pour créneau de cloche permettant d'émettre vers un autre ouvrage.
La cloche GFM type A est dotée en partie haute d'une rampe circulaire sur laquelle viennent s'accrocher le panier pour les chargeurs du FM (3 logements pour 8 chargeurs chaque) et sa trousse d'entretien, les supports pour l'épiscope ou le bloc jumelle et la rotule pour FM affectée à la cloche. Le développement et l'installation de ces équipements divers fait suite à des essais d'utilisation effectués à Satory par la commission d'expérience de l'Artillerie à l'automne 1932. Ces équipements intérieurs seront produits et livrés à partir de Décembre 1932 (4).
La mise au point, la production et l'installation de ces cuirassements d'un type nouveau n'a pas été de tout repos et a nécessité plusieurs interventions des services techniques.
Le Génie estime la quantité de cloches GFM A nécessaire pour l'ensemble de la ligne Maginot à 1037 unités (note 2706 2/4 S du 30 Juillet 1931). Ce nombre variera selon l'évolution des projets, les ajournements ou les nouvelles constructions éventuelles.
La production d'un millier de cloches GFM de type A a nécessité la mobilisation de la fine fleur de l'industrie métallurgique française. Les tout premiers marchés - pour 220 cloches PM, PMA et GM - sont approuvés en Novembre et Décembre 1929 directement par la STG, avant même le vote du budget "Maginot", à valoir sur celui-ci. Il s'en suit une succession de un à deux marchés globaux par an sur 1930-1931-1932, avec ralentissement ensuite. A partir de 1933 les commandes deviennent ponctuelles, essentiellement destinées aux ouvrages du Sud-Est, ou aux équipements et améliorations diverses (perçage des orifices pour les périscopes, approvisionnement des cylindres spéciaux pour créneaux "C"...).
Les grands marchés annuels (celui de Septembre 1931 porte sur la bagatelle de 300 cloches GM à lui seul) sont ensuite répartis par plusieurs commandes spécifiques à des fondeurs particuliers en fonction de leur plan de charge et de leur capacité de coulée selon des tranches allant de quelques unités jusqu'à 100 ou 120 cloches d'un coup. La capacité de production des fondeurs privés était de l'ordre de 2 à 8 cloches par mois. Ci-dessous un bilan des marchés identifiés au travers des archives du SMF :
Le secteur de tir horizontal pour le FM des créneaux de cloche GFM est bien de 72°, mais il est décalé de 8° à gauche par rapport à l'axe du créneau (angle à droite de l'axe de créneau : 28°, angle à gauche : 44°). Ceci tient à la position de l'axe de rotation de l'arme, à la forme de la rotule de FM et aux spécificités du service de l'arme.
Des essais effectués durant l'été 1934 sur les créneaux type N, S et E montrèrent que le champ de tir prévu était garanti sur l'ensemble du champ de tir, avec butée soit du canon sur le créneau, soit de la rotule sur le cadre fixe. Dans le cas des cloches GFM GM, le guidon du FM heurte le rebord supérieur du créneau, et cela parfois violemment compte tenu de la position très en arrière du centre de gravité du FM. Le risque d'endommagement du guidon de l'arme étant réel, le SMF corrige ce défaut en introduisant une butée dans la rotule.
Les choses se gâtent fin 1934 quand la Direction de Nice découvre avec stupéfaction que l'angle maximum théorique de tir vers le haut des créneaux de type C (tir sur pente raide vers le haut) n'est effectif à +61% que sur le deux-tiers droit de l'amplitude des 72° horizontaux. A l'extrémité gauche, on n'obtient que +25% du fait des interactions entre la partie inférieure de la rotule et le cadre... Adieu les plans de feu soigneusement établis. Un rapport circonstancié et critique, appuyé par la CORF, est envoyé au SMF qui est prié de trouver une solution rapide au problème qui met en jeu l'intégrité du plan de feu d'un certain nombre de cloches. Le SMF étudie la question - qui touche aussi le créneau E mais sur une moins grande proportion de son secteur de tir, sur les 16° gauche de celui-ci, ce qui avait échappé aux premiers contrôles ! - et propose les solutions suivantes :
pour les créneaux type E, exécuter une petite entaille (nommé "e") dans la partie inférieure de la rotule de FM
pour les créneaux type C, mise en place d'un cylindre spécial et si on peut se contenter d'un tir à +50%, création de deux encoches "E" et "A" dans le duralumin du cylindre de FM en partie basse. Si le tir à +61% est nécessaire sur tout le champ horizontal, alors il faut en plus limer l'angle inférieur du cadre fixe sur la partie droite et chanfreiner l'angle supérieur du créneau
Inquiet des conséquences sur un organe de feu de la possibilité d'envoyer des explosifs ou du liquide enflammé dans des cloches à proximité qui auraient pu être neutralisées, le Génie émet le 3 Juin 1936 un additif à l'Instruction de Juillet 1930 sur les casemates à flanquement simple. Cet additif impose l'isolement du puits de cloche dans les blocs actifs des ouvrages.
La complexité du catalogue disponible et de ses multiples options à prendre en compte conjugué aux nombreuses variations en temps réel, ajouts, ajournements des projets de blocs et d'implantation de cloches a rapidement imposé - pour éviter autant que possible l'anarchie dans les commandes, et des oublis ou des fabrications inutiles - la mise en place d'un échange très cadré entre les Directions de Travaux et le Service du Matériel des Fortifications. Ceci s'est fait au travers d' "états navettes" mensuels contenant la liste précise de l'ensemble des cloches en demande et de leurs caractéristiques précises (type, créneaux et cote "d"), modifiés à chaque fois que nécessaire par les DTF, avec lesquels le SMF ajustait autant que possible le contenu des commandes aux variations des demandes. Ceci n'a néanmoins pas empêché les erreurs de temps en temps, obligeant le SMF à ouvrir un marché parallèle de la "cloche produite sans plus d'affectation" par lequel il négociait au mieux des réaffectations de cloches avec les services locaux sur leurs projets en cours.
Le transport et la mise en place de ces éléments lourds a nécessité des moyens de manutention peu ordinaires. Si l'opération était déjà difficile en plaine, il faut imaginer sa réalisation en montagne.
Pour pallier ces défauts connus sur les cloches GFM type A en place, il avait été prévu de les modifier en les dotant de créneaux semblables à ceux du type B. La modification portait sur le réalésage des ouvertures des créneaux de manière à permettre la mise en place d'un masque spécial permettant la mise en place d'une rotule sphérique en acier moulé identique à celui de la cloche GFM B.
Pascal Lambert
Reprise et augmentée en 01/2021 et 09/2021 - Jean-Michel Jolas
Truttmann P.,
Hommes et histoire de la ligne Maginot;
wikipedia;
haussa.pl;
archives du SHD
Periscope F1 et J2 dans cloche GFM
Posté par Pascal le 27/10/2021